Public : 10 enfants du groupe scolaire François Mitterrand de Varangéville

Ces deux histoires ont été créées lors d'un atelier proposé en Temps d'Activité Périscolaire (TAP) sur le premier trimestre 2014/2015. Sur un rythme de 1h par semaine, avec des interventions conjointes entre Guillaume LOUIS (histoires) et Angélique CHOPOT (illustrations). Un groupe d'enfants très changeant sur un premier temps (septembre-octobre), plus un groupe plus homogène de 10 enfants sur la seconde partie, avec lequel l'essentiel du projet de rendu s'est réalisé. Voici donc deux histoires en format court, avec un héros, un ennemi et un personnage magique allié du héros qui apparaît en cours d'histoire. Chaque histoire est créée démocratiquement par chaque groupe de 5, constitués en fonction des personnages inventés préalablement.

OBJECTIFS - Proposer à des enfants de Varangéville un projet artistique menant à la création d'un livre sonore illustré, au cours duquel ils vont découvrir la culture du conte, et différentes techniques et principes d'illustration. Leur offrir un temps d'éveil aux contes, à l'imaginaire, aux instruments de musique, aux textures et techniques d'illustration, dans un projet commun. Les initier à la création en groupe, et la mobilisation d'une créativité qui alimente un exercice de décision démocratique.

BILAN - C'est le premier atelier de ce genre réalisé par nous. Le cadre du TAP n'est pas aussi favorable à la transmission qu'un atelier encadré par un enseignant, ou un stage en centre de loisirs... Les enfants sortent de l'école avec une grande envie de faire autre chose.

Côté conte: Le groupe est assez vif en expression orale, a apprécié les premiers jeux d'improvisation, mais a connu quelques difficultés dans le travail d'écoute de l'autre. Les références aux environnements de jeux vidéos sanglants et de dessins animés ont parfois mené la vie dure à l'univers (plus utopique et bienveillant) du conte. Le travail démocratique de création des histoire a donné lieu à des discussions assez fournies, débordant souvant vers des délires macabres. Le recentrage sur l'histoire avec pour objectif de la rendre digeste et compréhensible pour un enfant de 3 ans, a dù être régulier. Les enfants ont fourni de grands efforts au moment de l'enregistrement, pour ce qui est de la diction, du silence et du travail de mise en voix. L'environnement d'enregistrement a été plutôt bruyant: proximité d'un point d'eau, proximité d'une salle à activité bruyante. Les enfants ont montré un vif intérêt en direction des instruments de musique pour l'illustration sonore des histoires.

Côté illustration: Concernant ce qui était prévu en amont : le travail autour d'un artiste : Hundertwasser... Durant les 3 premières séances les enfants on pu découvrir l’œuvre de l’artiste et s'en inspirer pour créer des dessins ou plutôt des début de dessin.. En effet comme nous n'avions pas les mêmes enfants d'une séance sur l'autre ce travail s'est perdu, il a fallu s'adapter pour pouvoir réussir à construire les images du livre. Ce temps a permit tout de même aux enfants présents de tester différentes techniques picturales. Une fois le groupe stabilisé nous avons pu créer des personnages, puis les espaces où ils évoluaient. Afin de varier les techniques, deux options ont été choisies sur la création des lieux avec un point commun : le choix de 2 couleurs par image pour toutes les histoires. L'une pour symboliser le sol, l'autre pour le "ciel", l'idée étant de permettre l'expression de leur imaginaire en testant deux techniques : le collage (technique utilisée par Les cubistes ou certains artistes d'Art Brut) et l'acrylique (en faisant appel aux couteaux ou à d'autres outils mini râteau par exemple). Les personnages ont été créés aux crayons ou pastels gras ou feutres aquarellables, donnant ainsi une souplesse aux créateurs et un rendu contrasté par rapport aux fonds plus lourds. Les enfants accueillis au sein de cet atelier se sont révélés trés attachés à l'univers des jeux vidéos, trés zappeurs également, il a fallu que je cadre énormément la création pour qu'ils puissent produire des images. Habitués à ce que tout aille vite, ils ont eu (pour certains seulement) du mal à prendre leur temps pour composer leurs images et surtout pour ne pas bâcler. Je me suis parfois demandé si leur présence à cet atelier était de leur propre choix, ou de celui de leurs parents. Cependant, ils ont plutôt bien participé au montage des images numérisées (plans, position des personnages et lieux...)et faisant leur choix démocratiquement,...une fois passé les querelles entre filles et garçons...